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Le mélodéon 1 rang : instrument diatonique, bi sonore; une tonalité sur une bascule de deux accords: la dominante en ouvrant et la tonique en fermant.
L’instrument permet de jouer dans deux modes forts : le majeur descendant et le mineur ascendant. Il permet, bien sûr, aussi l’usage des modes faibles (dit grégoriens, parfois).
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Analyse du clavier
Tous les schémas de clavier, sont présentés soufflet en haut, les aiguës à droite (côté genoux). Les notes en ouvrant apparaissent en gris et celles en fermant, en blanc.
On constate que la gamme, Do en l’occurrence, (commençant sur le troisième bouton) possède, comme toute gamme diatonique, 7 notes, ce qui occasionne un
décalage à chaque octave.
Dans la première octave, Do et Ré sont sur le même bouton. Dans la deuxième octave, Si et Do sont sur le même bouton. La régularité, une note grave en fermant et une plus aiguë et ouvrant, est brisée. Dans la troisième octave, Do se retrouve avec le La qui n’est même plus une note conjointe. Pis encore, le Si qui est plus grave que le Do se retrouve sur un bouton en position supérieure vers l’aigu.
Les accords fondamentaux de la bascule, disponibles à la main gauche, sont SOL7 en ouvrant et DO(6) en fermant. Or, en fermant, nous avons à la main droite, les notes Do, Mi, Sol de l’accord de DO. En ouvrant nous avons Ré, Fa, La, Si, ce qui donne l’accord de RÉ m 6, alors que nous devrions avoir Ré, Fa, Sol, Si pour l’accord de SOL7.
Ajout d’une note, la note commune
Dans un enchaînement fondamental, les deux accords possèdent toujours une note commune : le Sol dans ce cas ci. Pour compléter notre accord de dominante, il faut donc mettre le Sol des deux cotés, renverser la direction du La et compléter la tétrade de DO6.
Nous obtenons ainsi -une bascule d’accords parfaitement symétrique et parfaitement conforme aux lois fondamentales de la musique.
-Un clavier où toutes les octaves sont identiques. -où toutes les notes sont dans l’ordre. où la constance des tirés poussés est rétablie. où la note plus aiguë ou plus basse est toujours dans la même direction.
Deux dispositions sont alors possibles:
1. Adoptant la disposition de la première octave, soit la note tirée plus aiguë.
2. Adoptant la disposition de la deuxième octave, soit la note tirée plus grave
Ces deux dispositions sont parfaitement symétriques et parfaitement valables. La deuxième cependant semble offrir quelques avantages pratiques. Elle offre une meilleure disposition dans le registre, de plus le fait d’avoir deux notes différentes sur chaque bouton semble, à première vue, plus conséquent avec le tiré-poussé de l’accordéon diatonique. et pourrait faciliter les doigtées
Conclusion
Les avantages théoriques démontrés ont cependant comme contre partie quelques inconvénients dans la pratique:
-Le clavier est moins compact. Il faut maintenant 11 boutons pour avoir la même étendue que les 10 boutons d’origine. (Par contre, on peut le prolonger sans problème puisqu'il n'y a plus de décalage aux extrémités.) -Les musiciens doivent réapprendre les doigtées de ce nouveau clavier. On finit par s’accommoder des inconvénients du clavier traditionnel. (Il est difficile d'évaluer, le temps d'apprentissage supplémentaire et la perte de virtuosité attribuable aux lacunes du clavier standard.) -Cette réforme du clavier n’ajoute pas vraiment de nouvelle possibilité musicale. -Sur un clavier aussi réduit, avoir deux fois la même note semble un luxe.
Ajout d’une note alternative, en remplacement d’un des SOLs
Au moins deux possibilités se présentent : une en ouvrant, une en fermant. Chaque possibilité offre le choix des deux dispositions déjà examinées.
1. Avec un Fa #-Solb, (en fermant pour conserver une disposition en tierce et la régularité)
On peut ainsi jouer dans la tonalité de SOL, On vient d’augmenter le potentiel de tonalité de l’instrument.
2. Avec un Sol#-Lab, (en ouvrant)
On peut ainsi jouer en La mineur chromatique descendant, et en Do majeur chromatique ascendant.
On obtient ainsi l’accès à quatre modes forts au lieu de deux. On vient d’augmenter le potentiel de modes de l’instrument.
Cette deuxième possibilité est plus avantageuse et intéressante à plusieurs égards.
Le diatonisme, par sa simplicité et son caractère fondamental, est une limite qu’il faut accepter et avec laquelle il faut composer sinon il vaut mieux opter pour un instrument chromatique. Ainsi l’avantage d’avoir une tonalité de plus me semble inférieur à celui d’avoir plusieurs modes dans un même système diatonique. Dans la suite de ce document, j’appellerai cette solution, dans sa disposition b (la note plus grave en tirant) le clavier polymodal JCB, pour bien le distinguer du clavier standard.
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